Retour avec Laurent Marquezanne, l’entraîneur de notre équipe réserve, sur la montée acquise en Régionale 2 la saison prochaine.
Si la montée est acquise, il reste encore deux matches avant la fin de saison. Vous restez mobilisés ?
Oui, complètement. Notre objectif reste de participer aux finales, qui vont se dérouler le 10 juin à Arcachon. Les deux premiers des trois poules sont qualifiés et on compte bien en faire partie ! Pour l’instant, nous sommes la troisième équipe, à un point d’Arcachon, il faut donc leur passer devant. Il faut donc gagner les deux derniers matches. A fond ! Comme toute la saison !
C’était ton discours ?
On a tout le temps joué pour gagner, jamais pour défendre. Le projet de jeu était basé sur l’offensive. On a marqué 48 buts et on en a encaissé 16… En début de saison, on avait renforcé l’effectif sur des postes bien précis. Ces joueurs, plus nos jeunes qui ont pris un an d’expérience en plus, nous font monter en division supérieure.
Peux-tu nous parler de ton groupe ?
C’est un groupe jeune, de 23 ans de moyenne d’âge, au départ. Au départ, on l’a construit autour de 3-4 anciens, complété par des joueurs de 20 à 22 ans. Au fur et à mesure, pas mal de joueurs ont intégré la Première et on a donc appelé des U19. Ca nous a rajeunis. Au total, 35 joueurs ont participé au championnat. Il y a des jeunes U19 de qualité, mais il faut confirmer sur la durée d’une saison. Mon travail, c’est de les faire évoluer pour qu’ils atteignent le niveau en permanence.
Quels ont été vos atouts ?
On a eu la chance d’avoir un attaquant efficace déjà. Mais surtout, on a des joueurs solidaires, qui savent jouer ensemble et qui sentent le jeu de l’autre. C’est comme cela qu’on a réussi. L’an dernier, on avait déjà préparé le groupe dans ce sens, on a échoué à quatre journées de la fin. On a fait le bilan et cette fois, on a privilégié le travail de groupe. Chaque joueur venu des 19, de l’équipe C ou même de la première qui nous rejoignait s’intégrait dans l’équipe avec ses qualités individuelles. Du coup, il y a eu une vraie identité d’équipe. Une identité club-équipe B, avec des jeunes issus du club. C’est très important.
Les tournants de la saison?
Parmi les moments clés de la saison, je citerais le match du 15 janvier, à Prigonrieux. On mène 2-0 mais on perd deux joueurs importants pour le groupe sur de graves blessures, ruptures des croisés du genou. Dans le vestiaire, on essaie de remobiliser tout le monde, certains joueurs étaient en larmes. Au final, on termine à 2-2. Mais on a senti ce jour-là qu’on ne risquait rien. Le groupe s’est montré hyper solidaire, il s’est soudé de façon très forte. Malgré la déception du match nul, quelque chose de fort s’était passé. Il y a eu aussi ce match à Lescar, en première partie de saison. Un terrain synthétique très difficile, où tout le monde perdait là-bas. On gagne 3-0 tout en se sentant intouchable. On gagnait tous les duels, chaque occasion donnait un but… Il y a eu aussi le retour chez eux. Après vingt premières minutes très compliquées, où j’ai cru qu’on allait passer à travers, on s’est remis dans le match. On a marqué un premier but, puis un deuxième but. Par rapport à l’an dernier, cette saison, on a su ne pas prendre de but, tout en étant capable d’en marquer à chaque instant et en gardant notre projet de jeu, aller de l’avant, jouer vite…
Un mot sur le staff qui t’accompagne?
Jacques et Thierry ont été essentiels. Toujours là, intraitables ! Ils m’ont beaucoup aidé. Il y a beaucoup de choses à faire et grâce à eux, j’ai pu me concentrer uniquement sur mon travail de coach. Thierry me prend toutes les stats à chaque match… Nous avions entre nous un vrai échange, ils me donnent leur avis. Sans oublier Damien Plaza. L’an dernier, il nous avait suivi toute la saison. Il a toujours un petit mot gentil. Je lui dis souvent qu’il me manque.
Si on se projette sur la R2, quels sont les chantiers?
La R2, c’est un autre monde. Je pense à Morlaas, qui était premier l’an dernier et qui est monté. Ils ont mis six mois pour encaisser le niveau et ne sont pas encore sauvés. C’est plus qu’un fossé qui sépare ces deux divisions. Le jeu est plus structuré, il va plus vite, c’est plus physique, les joueurs sont plus expérimentés… Il va falloir vite s’adapter. En même temps, c’est très important pour le club. Le fait de resserrer l’écart entre la Première et la Réserve augmente la possibilité de passer de l’une à l’autre. Pour l’USLCF, c’est un équilibre. »
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